C’est ce que souhaite Yannick Favennec, député UDI de Mayenne et plusieurs de ses collègues à travers leur proposition de loi tendant à permettre la mise en place d’un soutien psychologique pour les jurés de cour d’assises.
A travers ce texte, les parlementaires estiment que si participer aux jurys d’assises constitue un devoir civique, la difficulté de la tâche confiée aux jurés « ne doit pas être sous-estimée ». Avoir à connaître de faits criminels est une épreuve pour le citoyen appelé à siéger dans un jury de cour d’assises.
En effet, soulignent-ils, à la différence des magistrats professionnels, qui ont fait le choix de la magistrature et ont bénéficié d’une formation destinée à les familiariser avec les faits qu’ils ont à connaître, les jurés se retrouvent confrontés sans aucune préparation « à des faits dont la gravité et l’horreur peuvent provoquer un stress et des conséquences psychologiques non négligeables ».
La présente proposition de loi prévoit donc de compléter le code de procédure pénale afin de permettre au président de la cour d’assises, lorsqu’il l’estime nécessaire eu égard au retentissement psychologique qu’un procès est susceptible d’avoir sur les jurés, « de décider la mise en place d’un soutien psychologique en faveur de ces jurés pendant la durée du procès et les jours suivant la fin de celui-ci ».